Avant de monter sur scène, as-tu des rituels pour gérer ton trac ? Une chanteuse française connue m’a confié que le sien était de tricoter et de boire un shot de vodka…
Je suis loin de l’audace d’un shot de vodka, mais j’apprécie la vibe chill du tricotage ! (Rire.) En fait, je suis assez nerveuse avant de performer. Mon remède, c’est de boire plein de tisane au thym et au miel et de prendre mes pastilles pour la gorge. Ça me rassure, même quand ma voix est en parfait état et que je n’en ai pas besoin. Et j’ai un petit rituel : j’appelle toujours ma mère avant de monter sur scène. C’est ma manière de me rassurer et de me donner un coup de boost. Parfois, elle ne répond pas, alors je la gronde après ! (Rire.)
En dehors de la musique, quels sont les autres domaines qui t’inspirent en tant qu’artiste ?
La danse a toujours été une grande passion pour moi, et j’espère que ça se voit sur scène pendant la tournée. À l’origine, je voulais même en faire ma carrière. J’ai étudié la danse classique et envisagé de devenir danseuse professionnelle. Mais finalement, la musique a pris le dessus. Cependant, j’adore toujours autant la danse ! Je suis fascinée par la danse contemporaine et par la façon dont elle est intégrée dans différents arts aujourd’hui. Des artistes comme Beyoncé, qui font de la danse une composante clé de leurs performances, sont une grande source d’inspiration pour moi.
Tu cites Beyoncé, y a-t-il d’autres artistes ou personnalités qui t’influencent ?
L’un de mes premiers modèles quand j’étais ado, c’était Lorie. Elle incarnait pour moi la quintessence de la pop star, qui excellait à la fois dans le chant et la danse. Plus récemment, j’ai été captivée par Florence & The Machine lors d’un concert à Paris. Son énergie et sa présence scénique m’ont littéralement hypnotisée ! Sa capacité à connecter avec son public, à créer cette intimité palpable, m’a profondément marquée… Cela m’a poussée à réfléchir sur ma propre manière de me produire sur scène, à chercher cette même connexion authentique avec mon public.
Compte tenu de ton parcours déjà riche du haut de tes 23 ans, quels conseils pourrais-tu donner à un.e jeune artiste qui a la vingtaine comme toi et qui aspire à une carrière dans la musique ?
Le plus important, à mon avis, c’est de se faire confiance. Je sais que ça peut sembler bateau, mais il ne faut vraiment pas craindre d’être différent.e ou de ne pas suivre la tendance ! La confiance en soi, l’intuition, et surtout un bon entourage sont cruciaux. Depuis que j’ai un entourage sain et que je suis capable d’exprimer librement ce que je ressens et de dire « non », je me sens mieux armée pour avancer dans un milieu aussi complexe que celui de l’industrie musicale. Et d’ailleurs, tu peux très bien t’en sortir sans le soutien de cette industrie ! Aujourd’hui, avec les réseaux sociaux, des artistes émergent.e.s peuvent se faire connaître, comme November Ultra que j’adore et qui a capté mon attention sur TikTok. Peu importe que tu signes ou non avec un label, le plus important, c’est de rester fidèle à soi-même et de bien s’entourer dans ta vie privée, car ça fait toute la différence.