Mon Compte Shop
Mode

L’Effet Maëlle

Pour NYLON, Maëlle se livre sur son dernier album Fil rouge, explore son passage de l'adolescence à la vingtaine, et évoque sa relation unique avec ses fans.

Top ANINE BING
Pantalon EGONLAB
Bagues, bracelets, ceinture et ras de cou Quatre BOUCHERON

Photographe : Daniel Antropik
Styliste : Nicolas Dureau

L’époque The Voice est bien loin derrière elle. Talentueuse lauréate de l’édition 2018 du fameux télécrochet, Maëlle a depuis appris à voler de ses propres ailes. Son parcours artistique, jalonné de moments mémorables, tels que ses hits « Toutes les machines ont un cœur » ou « L’Effet de masse » présents sur son premier album éponyme, n’ont laissé personne indifférent. À présent, elle nous ouvre les portes de son dernier opus, Fil rouge, révélant une nouvelle facette intime de son talent en tant qu’autrice-compositrice. Au gré d’un échange inspirant, Maëlle te dévoile les coulisses de sa carrière musicale, son incursion sur scène avec sa toute première tournée aux quatre coins du pays, te révèle ses inspirations et évoque ses moments marquants avec son public, ainsi que sa passion ardente pour la danse.

Combinaison AMI PARIS / Bagues et boucles d’oreilles Quatre BOUCHERON

En quoi Fil rouge, ton nouvel album, se distingue-t-il du premier ?

Quand j’ai commencé ma carrière à 16 ans après mon passage par un télécrochet, mon premier album était le fruit d’une collaboration avec des artistes renommés comme Calogero et Zazie. Sur ce disque, j’étais principalement interprète, car à l’époque, j’avais à peine 18 ans et je ne m’étais pas encore aventurée dans l’écriture. Avec Fil rouge, que j’ai composé moi-même, je cherchais à gagner en légitimité, à me sentir reconnue pour mon propre travail. Cet album représente un voyage vers la liberté, une exploration de mon identité à travers la musique, un cheminement de l’adolescence vers la vingtaine en quelque sorte. Les thèmes abordés reflètent une transition vers l’âge adulte, typique des œuvres « coming of age » qui jalonnent la pop culture. 

Est-ce que cette période de transition de l’adolescence à la vingtaine – ce fameux « I’m not a girl, not yet a woman », comme disait Britney Spears – a eu une influence sur toi ?

Absolument. Les artistes féminines comme Britney justement, mais aussi Nelly Furtado et Lorie, m’ont beaucoup inspirée pendant mon adolescence. Ces influences m’ont aidée à formuler mon expérience de jeune femme. Partir vivre à Paris, découvrir des environnements nouveaux et me libérer des contraintes familiales ont également contribué à cet épanouissement. D’une certaine façon, Fil rouge est le symbole de mon émancipation, une exploration de ma féminité, de ma sensualité et de ma sexualité. C’est aussi le reflet des joies et des peines que j’ai vécues jusqu’à présent… Il y a tellement de choses à explorer ! 

Comment as-tu vécu le début de ta vingtaine sur le plan émotionnel ?

C’était une période pleine de doutes et de risques… J’ai dû me confronter à mes propres peurs pour embrasser pleinement cette phase de transition ! J’ai dû me montrer vulnérable et honnête, me relever d’un chagrin d’amour et affronter mes propres insécurités. Cela a impliqué de me défaire de mon égo et de ma fierté pour exprimer sincèrement mes sentiments. Et puis c’est aussi une période qui te confronte pour la première fois à des responsabilités tangibles ! Pour progresser dans l’industrie musicale, surtout en tant que jeune femme, j’ai dû m’entourer de personnes qui me soutenaient et croyaient en moi. Les défis étaient nombreux mais ils m’ont rendue plus déterminée et à l’aise avec la personne que je suis aujourd’hui. Je me suis autorisée à prendre des risques avec ma musique, afin d’explorer ma propre sincérité, même si cela signifiait parfois me tromper et devoir recommencer à zéro. 

Top ANINE BING / Pantalon EGONLAB / Bagues, bracelets, ceinture et ras de cou Quatre BOUCHERON

Parmi les chansons de l’album, y en a-t-il une qui te tient à cœur ?

Toutes mes chansons sont personnelles, mais « En attendant » est particulièrement spéciale. Elle parle ouvertement d’un deuil amoureux et du processus de reconstruction, et je pense que beaucoup de personnes vivent ce genre d’expérience au début de la vingtaine et peuvent s’y identifier. Elle est très intime, comme si j’étais complètement à nu, ce qui était impensable pour moi auparavant… Travailler sur cette chanson et sur Fil rouge de façon générale m’a permis de me réconcilier avec moi-même et de surmonter certains de mes chagrins et névroses.

Quand tu composes, as-tu des rituels spécifiques ou est-ce que tu te laisses guider par ton inspiration du moment ?

Ma composition est assez spontanée… Je ne planifie pas des moments pour écrire. Souvent, je suis inspirée par mon environnement quotidien… Un mot entendu quelque part ou une phrase dite par ma mère. Je commence généralement par jouer des mélodies au piano, mon instrument de prédilection depuis mes 4 ans. C’est cette spontanéité et ces moments impromptus qui donnent naissance à mes chansons. Mais c’est aussi l’introspection qui inspire ma composition. Quand je commence à me questionner sur moi-même, mes expériences et mes émotions, c’est souvent le signal qu’il est temps d’être sincère avec moi-même et de l’exprimer en écrivant une chanson. Cette sincérité est essentielle dans ma musique. C’est une manière pour moi de transformer des sentiments qui sont parfois tristes ou négatifs en quelque chose de constructif et de beau.

Composer de la musique, c’est donc une véritable session de soin pour ton bien-être !

Oui, absolument ! Pour moi, écrire de la musique est comme une forme de thérapie. Ça me permet d’équilibrer mes émotions et de trouver un sens dans des expériences difficiles. C’est une façon pour moi de guérir de mes peines et d’aller de l’avant. C’est vraiment mon petit médoc à moi pour aller mieux en créant quelque chose qui vient véritablement du cœur. 

Parlons justement de ces moments de cœur, de ces moments touchants. As-tu des souvenirs particuliers avec tes fans, de réactions marquantes après tes concerts ou de messages partagés sur les réseaux sociaux ?

Franchement, j’ai la chance d’avoir une communauté incroyable qui me suit fidèlement depuis mes débuts ! Ils m’apportent souvent des cadeaux personnalisés quand je sors de scène, comme des bocaux de cornichons – car mes fans savent que j’adore ça – ou des gâteaux décorés avec des mots d’encouragement. Cela me touche profondément, car même si je ne les connais pas personnellement, je ressens une connexion réelle avec eux. Leur présence et leur soutien lors de mes concerts me motivent énormément. Chaque message, chaque geste de leur part me bouleverse ! Je me demande souvent comment je peux avoir un tel effet sur eux, et c’est vraiment émouvant pour moi ; je suis tellement reconnaissante de cela ! C’est un échange unique et précieux. Quand ils m’offrent quelque chose d’aussi simple qu’un pot de cornichons avec un petit mot attentionné, ça me touche plus que les cadeaux traditionnels, car ça montre qu’ils et elles me connaissent vraiment.

Tu viens d’entamer ta toute première tournée début février qui se termine à la mi-avril. Peux-tu nous en dire plus sur ce que tu as prévu pour les dates à venir ? 

Oui, c’est une grande première pour moi, et l’excitation est à son comble, vraiment ! Cette tournée, c’est un nouveau départ, une toute nouvelle expérience. La tournée me mène à travers la France et jusqu’à Bruxelles. Sur scène, nous sommes quatre, avec des musicien.ne.s et des danseur.se.s. Mon objectif est de créer une expérience immersive d’une ville à l’autre, où la musique et le mouvement s’entremêlent harmonieusement. Je souhaite que le public ressente chaque note et chaque pas de danse ! J’ai hâte de me produire à la Cigale à Paris le 20 mars ; c’est un lieu mythique où j’ai toujours rêvé de jouer ! J’adore déjà me connecter avec mon public de différentes villes, partager avec eux l’énergie et l’émotion de mes chansons, non seulement à travers mes paroles mais aussi grâce leur présence et l’amour qu’ils me donnent.

Axel Auriant : Pull META CAMPANIA COLLECTIVE / Manteau SYSTEM

Maëlle : Combinaison AMI PARIS / Bagues, bracelets et ras de cou Quatre BOUCHERON

Avant de monter sur scène, as-tu des rituels pour gérer ton trac ? Une chanteuse française connue m’a confié que le sien était de tricoter et de boire un shot de vodka…

Je suis loin de l’audace d’un shot de vodka, mais j’apprécie la vibe chill du tricotage ! (Rire.) En fait, je suis assez nerveuse avant de performer. Mon remède, c’est de boire plein de tisane au thym et au miel et de prendre mes pastilles pour la gorge. Ça me rassure, même quand ma voix est en parfait état et que je n’en ai pas besoin. Et j’ai un petit rituel : j’appelle toujours ma mère avant de monter sur scène. C’est ma manière de me rassurer et de me donner un coup de boost. Parfois, elle ne répond pas, alors je la gronde après ! (Rire.) 

En dehors de la musique, quels sont les autres domaines qui t’inspirent en tant qu’artiste ?

La danse a toujours été une grande passion pour moi, et j’espère que ça se voit sur scène pendant la tournée. À l’origine, je voulais même en faire ma carrière. J’ai étudié la danse classique et envisagé de devenir danseuse professionnelle. Mais finalement, la musique a pris le dessus. Cependant, j’adore toujours autant la danse ! Je suis fascinée par la danse contemporaine et par la façon dont elle est intégrée dans différents arts aujourd’hui. Des artistes comme Beyoncé, qui font de la danse une composante clé de leurs performances, sont une grande source d’inspiration pour moi.

Tu cites Beyoncé, y a-t-il d’autres artistes ou personnalités qui t’influencent ? 

L’un de mes premiers modèles quand j’étais ado, c’était Lorie. Elle incarnait pour moi la quintessence de la pop star, qui excellait à la fois dans le chant et la danse. Plus récemment, j’ai été captivée par Florence & The Machine lors d’un concert à Paris. Son énergie et sa présence scénique m’ont littéralement hypnotisée ! Sa capacité à connecter avec son public, à créer cette intimité palpable, m’a profondément marquée… Cela m’a poussée à réfléchir sur ma propre manière de me produire sur scène, à chercher cette même connexion authentique avec mon public.

Compte tenu de ton parcours déjà riche du haut de tes 23 ans, quels conseils pourrais-tu donner à un.e jeune artiste qui a la vingtaine comme toi et qui aspire à une carrière dans la musique ?

Le plus important, à mon avis, c’est de se faire confiance. Je sais que ça peut sembler bateau, mais il ne faut vraiment pas craindre d’être différent.e ou de ne pas suivre la tendance ! La confiance en soi, l’intuition, et surtout un bon entourage sont cruciaux. Depuis que j’ai un entourage sain et que je suis capable d’exprimer librement ce que je ressens et de dire « non », je me sens mieux armée pour avancer dans un milieu aussi complexe que celui de l’industrie musicale. Et d’ailleurs, tu peux très bien t’en sortir sans le soutien de cette industrie ! Aujourd’hui, avec les réseaux sociaux, des artistes émergent.e.s peuvent se faire connaître, comme November Ultra que j’adore et qui a capté mon attention sur TikTok. Peu importe que tu signes ou non avec un label, le plus important, c’est de rester fidèle à soi-même et de bien s’entourer dans ta vie privée, car ça fait toute la différence.

Robe TORY BURCH / Bagues et bracelets BOUCHERON

4 CHOSES À SAVOIR SUR  MAËLLE !

Entre deux prises de vues lors de son shooting de cover pour NYLON chez Boucheron, Maëlle te confie ses secrets et aspirations !


Quel est ton grigri mode pour performer sur scène ?

Des fils rouges dans les cheveux ou accrochés à mes vêtements.

Qu’aimerais-tu garder de la vibe de tes 20 ans dans 20 ans ?

Mes stickers et la photo de mon mec collés à ma coque de téléphone !

Le lieu le plus magique de Paris selon toi ?

Je dirais l’Opéra Garnier. C’est peut-être cliché mais je trouve cet endroit magique : par son enveloppe mais aussi son histoire. J’ai vu un de mes premiers ballets là-bas, et j’en suis sortie avec plein d’étoiles dans les yeux.

Si ton crush était une chanson, laquelle choisirais-tu pour le représenter et pourquoi ?

« Cola » de Lana Del Rey, une chanson sensuelle et en même temps très sensible. Quand on a un crush, on imagine tout plein de choses avec lui, et les chansons de Lana Del Rey aident vraiment à visualiser tout ça. 

Robe TORY BURCH / Bagues, bracelets et ras de cou Quatre BOUCHERON

Talent : Maëlle

Journaliste : Elisabeta Tudor
Photographe : Daniel Antropik
Styliste : Nicolas Dureau
Maquilleur Axel Auriant : Fabien Giambona pour YSL Beauté
Maquilleuse Maëlle : Louise Loctin
Coiffeur : Thibaud Salducci
Manucure : Mina Halidi ℅ 11th Spot
Vidéaste : Emma Yousfi
Assistant lumière : Emil Kosuge
Capture digitale : Aura Constantin ℅ Sheriff Projects
Assistant.e styliste : Théo Saussard
Production : Malo Le Mer
Régisseur : Edouard Pettenati
voir l'article
voir l'article
Mode

L’Effet Maëlle

Se Connecter

Mot de pass oublié ?

Nouveau mot de passe

S'Inscrire* Champs obligatoir

FermerFermer