Elle ressemble à quoi la skateuse de 2022 ?
C’est terminé l’image de la rideuse hyper garçon manqué. Aujourd’hui, le skate est ouvert à tout le monde et c’est aussi ce que j’ai voulu transmettre avec mon film. Il faut que des nanas hyper girly se disent “Mais oui, pourquoi pas moi !”.
Où se donnent rendez-vous les skateuses parisiennes pour leurs sessions ?
On va souvent à Bastille, quelquefois à Pantin, Jussieu, le quai de Jemmapes… L’hiver, il y a également le skatepark couvert de Chelles qui est cool.
Quel niveau de skate ont les filles françaises ?
D’un point de vue level, oui, on a un peu de retard en France. Quand tu vois qu’une Brésilienne comme Rayssa Leal, qui est déscolarisée pour faire les compétitions, gagne sa première médaille d’argent aux JO 2020 à seulement 13 ans… En France, on en est encore loin. C’est une question de moyens, il faut que les marques mettent le turbo.
Certaines marques essaient-elles de développer le skate féminin ?
Il y a Vans qui a toujours plus ou moins organisé des “girls camps”, des “girls skate days”, etc.. Néanmoins, ils ont tous réellement commencé à se réveiller sur la question du skate féminin en 2017, avec l’entrée de la discipline aux JO de Tokyo. Honnêtement, ceux qui ont le plus aidé sur le sujet, c’est la Fédération française de skate. Dès 2013, ils ont monté des crews de filles.
Tu traînes aussi avec beaucoup de crews de skateurs garçons. De quel œil voient-ils cette féminisation du skate ?
De manière globale, il y en a beaucoup qui ont dû revoir leur approche avec le skate et les femmes. Comme je disais précédemment, cette connotation de la “fangirl” se perd avec le temps et il n’y en a plus un qui ose moufter, les pauvres ! (Rire.) Mais il faut que ça passe par là pour que ça puisse se rééquilibrer.