Depuis 2021, sa vie s’est transformée : jeux vidéo (Just Dance, Fortnite), trois Bercy aux côtés d’Aya Nakamura, un passage remarqué dans Legendary à Los Angeles, une saison entière à l’Opéra Bastille, puis l’évènement qui a tout changé – les Jeux Olympiques.
« Quand je me présente dans un ball maintenant, je ne peux plus être half and half. Je dois être 100% », résume-t-elle.
Son rapport au temps, lui, est devenu un terrain de lutte. Elle n’arrête que lorsqu’elle est en vacances – et elles sont rares. « On dormira quand on sera mort. Pour l’instant, il faut charbonner. »
Son aveu le plus intime surgit presque par surprise : sa course permanente a déteint sur tout, même sur sa vie sentimentale. « Je passe d’un projet à un autre comme je passe d’une relation à une autre : sans prendre le temps de prendre le temps. »
Mais l’organisation, chez elle, est un art. Entre les shootings, les essayages, les répétitions, elle revendique un rapport quasi sportif à la gestion du temps : « Si je ne sais pas gérer mon temps, je ne peux pas exceller. »
Quand elle se projette dans cinq ans, elle ne flirte pas avec la fausse humilité. Elle constate, simplement :
Si tout s’arrêtait dans cinq ans, je serais tellement fière. J’en ai fait des choses.
Un moment suspendu avec une artiste qui avance vite, très vite – et qui, pour la première fois depuis longtemps, accepte de regarder derrière elle.