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From Winter to Spring : 10 albums à écouter à l’arrivée du printemps

Le tunnel de Lana, la libération de RAYE, la consécration de Caroline Polachek et les révélations de Sabrina Bellaouel… Je fais le point sur les albums qui ont marqué ces trois derniers mois.

Les beaux jours sont là et les good tunes continuent d’affluer des quatre coins de la planète. Dans un monde où chaque sortie nous fait oublier la précédente, j’ai voulu te parler des albums qui ont égayé la période hivernale. Je fais le point sur un hiver en mode freedom love spirit rythmé par les sorties de Lana Del Rey, RAYE, Caroline Polachek, Yves Tumor et Sabrina Bellaouel.

LANA DEL REY – DID YOU KNOW THAT THERE’S A TUNNEL UNDER OCEAN BLVD

“Let it crash over me / Like the waves in the sea
Call me Aphrodite, as they bow down to me

Sunbather, moon chaser, queen of empathy
I give myself two seconds to breathe
And go back to being a serene queen
I just needed two seconds to be me” _ FINGERTIPS

Quand Lana Del Rey a publié “Video Games” en 2011, je crois bien que la Terre s’est arrêtée de tourner. Alors que la mode était aux sons tapageurs de l’EDM, elle proposait un regard nostalgique sur la pop et la culture américaine avec des morceaux mélancoliques, un look de pin-up et des clips home-made à l’esthétique Tumblr. Une sad girl badass, à cheval entre les années 50 et l’avenir, qui annonçait l’arrivée d’une nouvelle génération d’artistes comme le rappelait Olivia Rodrigo avant de lui remettre un Visionary Award en mars : “Lana a élevé une génération entière de passionné.e.s et de compositeur.rices telles que moi. Elle capture la tristesse, la colère et la sensualité comme seul.e.s les plus grand.e.s savent le faire”.

Douze ans plus tard, elle publie déjà son neuvième album et atteint le paroxysme de sa pop évocatrice et délicate, toujours en compagnie de l’excellent Jack Antonoff (Taylor Swift, Lorde, Bleachers…) avec lequel elle développe un duo très efficace sur les ballades hantées et minimalistes. Une formule qui domine un disque toujours aussi atmosphérique, mais qui prend une nouvelle tournure en dernier acte avec des morceaux comme “Peppers” en collaboration avec la rappeuse canadienne Tommy Genesis, “Fishtail” ou le sublime “Taco Truck x VB” qui le clôture. Des morceaux sur lesquels le duo Del Rey/Antonoff fait entrer basses, synthés et drums 808 dans une pop psychedelia qui tire le meilleur de leurs talents respectifs – et sur laquelle Lana s’épanouit plus que jamais.

Décidée à se confier au public sans artifices, Lana – ou devrais-je dire Elizabeth Grant – te transporte dans les pages de son journal intime : ses souvenirs, ses histoires de famille, son deuil, ses traumas, ses ruptures, la solitude, le désenchantement et l’espoir qui revient… Un cycle d’émotions, d’épreuves, de doutes mais aussi de tours de force et de moments de joie précieux qu’elle observe aujourd’hui avec la sagesse d’une poète qui connaît la chanson. De quoi donner du crédit à celles et ceux qui la désignaient le mois dernier comme “la plus grande songwriter américaine du XXIe siècle”.

CAROLINE POLACHEK – DESIRE, I WANT TO TURN INTO YOU

“Look at you in denim and bows
I know the mode, the mode is lethal
Say you wanna show me a place
The place is here, the here is inside you” _ BLOOD AND BUTTER

J’éprouve une véritable passion pour les deuxièmes albums, d’autant plus quand ils suivent un premier album culte. C’est le défi auquel a fait face Caroline Polachek après le succès de son premier album solo sous ce nom en 2018. Porté par l’instant classic “So Hot You’re Hurting My Feelings”, Pang avait réuni la critique et des milliers de fans autour de sa synthpop féerique à fleur de peau. Après avoir collaboré avec Charli XCX, Christine And The Queens ou Oklou, tous les regards étaient posés sur elle cette année. And yet she delivered !

Exit l’énergie lunaire et introspective qui régnait sur son premier album : c’est un soleil brûlant qui rayonne sur le second qu’elle décrit comme un “voyage métaphorique hors de soi”. Pour le composer, Caroline a dû “s’abandonner au chaos”. En février, elle déclarait à Crack Magazine : “Je crois que la culture souffre d’un besoin que tout soit littéral. C’est comme si nous avions oublié que ça n’a jamais été la raison pour laquelle l’art nous intéressait au départ. Je crois fermement à ce qui existe derrière l’histoire, alors je n’ai pas seulement retrouvé cette relation avec l’abstraction : je l’ai poussée encore plus loin que je ne l’avais fait auparavant.”

Parsemé de références mythologiques et de métaphores qu’on ne saisit pas du premier coup, Desire, I Want to Turn Into You est un disque énigmatique qui suggère plus qu’il n’impose sa vision des choses ; un peu comme une peinture abstraite ou surréaliste dans laquelle tu te perds pour apprendre à voir ta façon… Tu te laisses bercer par ses mélodies vocales au gré de chants frissonnants sur l’ardeur du désir et la mystique des sentiments. L’occasion de croiser Grimes, le producteur Danny L. Harle ou Dido, tous.tes haut perché.e.s dans les nuages d’un son mêlant breakbeat, trance et pop 90’s dans laquelle résonne l’écho des voix de Céline Dion, Alanis Morissette ou Björk. Un album radical et ancré dans son époque qui offre la consécration à l’une des voix les plus inspirantes de la pop actuelle.

YVES TUMOR – PRAISE A LORD WHO CHEWS BUT WHICH DOES NOT CONSUME

“Everything around us feels unclеan
My mama said that God sees everything
And my daddy always taught me to say
‘Thank you’, ‘yes, ma’am’, and ‘no, sir’, ‘yes please’” _ GOD IS A CIRCLE

Avec le rock qui fait son retour un peu partout, la sortie du nouvel album d’Yves Tumor s’annonçait comme l’évènement de la saison : un vrai retour aux sources. Depuis son apparition en 2015, ce proche de Mykki Blanco n’a cessé de faire monter la hype autour de sa musique autoproduite en constante évolution, de l’ambient expérimental vers l’art rock. En 2020, son album aux sonorités funk Heaven to a Tortured Mind lui avait attiré des comparaisons d’outre-tombe avec Prince et David Bowie – dont il partage étrangement le nom de famille – l’inscrivant dans une tradition créative hors norme. Trois ans plus tard, il ne confirme pas seulement l’essai : il ouvre en grand les portes d’un univers qui se passe bien de comparaisons.

Comme son titre l’indique, l’album est l’occasion pour Tumor de livrer des confessions éclairées sur la spiritualité, l’ombre et la lumière, mais aussi sur la famille, l’amour, l’ordre établi et ce qui lie toutes ces choses entre elles. Sur des arrangements trip hop, new wave, punk à l’anglaise et grunge 90’s, sa voix semble plus en avant que jamais – tantôt sombre et tentatrice, tantôt apaisée sur des parties soul et R&B qui ajoutent de nouvelles saveurs à sa discographie. Un cocktail sulfureux qui sort Yves Tumor de sa niche musicale, aidé par l’émulsion des visions contraires d’Alan Moulder (My Bloody Valentine, Nine Inch Nails…) et de Noah Goldstein (Rihanna, Frank Ocean…) à la production et au mixage.

RAYE – MY 21st CENTURY BLUES

“And I was seven / Was twenty one, was seventeen and was eleven
It took a while to understand what my consent means
If I was ruthless, they’d be in the penitentiary

But all the stress of being honest wouldn’t help me
I pushed it down, but it was livin’ in me rent-free
And then I fell into some things that were unhealthy
A place where no one heard me asking them to help me (Help me, help me)” _ ICE-CREAM MAN

Quand j’ai rencontré RAYE pour l’écriture de son fanzine NYLON en octobre dernier, elle venait de sortir les deux premiers singles de son debut album. Sept ans après la signature de son premier contrat en maison de disques, c’est une artiste libre et indépendante qui se tenait devant moi, impatiente de pouvoir raconter son histoire : celle d’une songwriter au talent fou, trop longtemps prisonnière du label qui l’avait repérée à l’âge de 16 ans.

Après avoir composé pour Beyoncé ou Charli XCX, posé sa voix et ses mots sur des hits signés David Guetta ou Martin Solveig, RAYE devait révéler l’artiste qu’elle était vraiment. Une chanteuse à la voix renversante et à la plume aiguisée, animée par une soul et une flamme trop rares aujourd’hui. Il y a deux ans, touchée par l’esprit de Nina Simone, elle trouvait la force de reprendre le contrôle de sa carrière pour composer son tant attendu premier album : un manifeste poignant dans lequel elle ne cache aucune blessure et livre avec sincérité une suite de témoignages sur son expérience difficile dans un monde toujours gangrené par le patriarcat.

C’est donc un album urgent et historique qu’elle livre avec My 21st Century Blues, un manifeste qui informe sur l’ampleur des vices qui pourrissent encore une industrie musicale habituée à exploiter les artistes. Un disque qui lui offre aussi son premier numéro 1 dans les charts UK avec “Escapism”… Quand liberté rime avec succès !

SABRINA BELLAOUEL – AL HADR

“Bad bitches from my past lives / They told me I’m a healer, my bloodline
I came up (straight) to ensure / Protection on this lifetime
Manifesting highly / Emotions cannot pull you down
And mama’s counting on me (on me) / I can feel her blessings now” _ TRUST

Il aura fallu patienter avant de voir arriver Sabrina Bellaouel en pleine lumière. En 2011, tu l’entendais peut-être déjà chanter sur le morceau qui clôturait La Source, le premier EP culte de 1995. Depuis, elle est apparue aux côtés de Bonnie Banane, d’Espiiem, de Jazzy Bazz, Ichon ou Lord Esperanza, avant une série d’EP lancée en 2016 où elle développait son R&B sophistiqué.

Ces années de formation lui ont permis de savoir avec précision à quoi ce premier album devait ressembler. Un projet à la fois autobiographique et universel, insaisissable et métissé, dans lequel elle tend les bras vers le ciel pour célébrer la beauté de l’instant présent. Comme animée par la fougue d’Aaliyah et la sagesse de Wallen, Sabrina Bellaouel superpose couplets guerriers, spoken word mystique et refrains R&B dans lesquels se fondent ego trips féministes et réflexions philosophiques sur la place de l’amour, de la liberté et de la spiritualité dans nos vies…

Signé sur le label de Rone, InFiné, Al Hadr est un bijou en termes de production et dépoussière le R&B avec des rythmes déstructurés, des textures travaillées et des inspirations house/bass music qui donnent envie d’entendre des titres comme “Eclipse” ou “Period Point Blank” résonner dans tous les clubs. C’est aussi l’occasion de retrouver une famille entière d’artistes qui l’accompagnent comme le producteur Basile3, Bonnie Banane ou la DJ, productrice et poétesse Crystallmess, qui signe un poème poignant sur la nature du divin : “It’s time for the love mathematics.”

KALI UCHIS – BLOOD MOON IN VENUS

“But if you and my heart should someday drift apart
I’ll make surе to give you these blеssings because they’re all I’ve got
My love’s deep as the ocean, don’t you drown on me
Just know, any love I gave you’s forever yours to keep” _ I WISH YOU ROSES

Avec son grain de voix suave et son R&B élégant au parfum sud-américain, Kali Uchis n’a eu aucun mal à s’imposer comme l’une des divas de sa génération ces dernières années. Après s’être consacrée à l’espagnol sur un exquis mélange de pop contemporaine et de sons tirés de son héritage colombien avec Sin Miedo (del Amor y Otros Demonios) en 2020, Kali a retrouvé cet hiver la langue de Shakespeare pour un bijou de soul psychédélique qui élargit un peu plus son univers.

Pour son troisième album, Kali Uchis se fait lune de sang – un phénomène rare au cours duquel la pleine lune entre en éclipse – pour livrer un manifeste édifiant sur la véritable nature de l’amour : dans tout ce qu’il a de beau, de sombre et de féminin. En véritable déesse païenne, elle chante l’attraction, le fantasme, la passion qui nous extirpe de la solitude… L’engagement, le temps que l’on traverse main dans la main et le jour où il faut savoir, sans remords, laisser l’autre reprendre son chemin. Pour Kali, l’amour commence à l’intérieur, puis il s’offre de façon inconditionnelle si l’on veut pouvoir en tirer les bienfaits comme elle le clame sur “Worth the Wait” : “Most people don’t know how to love, that’s why they’re empty.” Une mise au point réconfortante dans une époque qui laisse toujours moins d’espace à l’amour véritable, et de laquelle Kali Uchis triomphera.

LIL YACHTY – LET’S START HERE

“Staring in the mirror and what do I see?
A three-eyed man staring back at me
Two for the flesh and one for the soul
But where did man go? I’m tryna fill that hole” _ REACH THE SUNSHINE

Si tu es né.e avant la création de Facebook, tu te souviens sûrement d’une époque où les fans de rap et de rock ne marchaient pas du même côté de la route. Avant l’arrivée de Linkin Park, l’avènement de l’emo trap ou qu’Avril Lavigne ne se mette en couple avec Tyga (lol)… Aujourd’hui, cette guéguerre de genres ne pourrait pas sembler plus datée, et le nouvel album de Lil Yachty l’a magistralement prouvé en janvier dernier.

À des années-lumière du mumble rap qui l’a révélé, le natif d’Atlanta embrasse un son riche et hallucinatoire qui confronte les fantômes du mythique Dark Side of the Moon à l’héritage de la musique afro-américaine. Une soul psychédélique aux accents trap mélancoliques dans laquelle les guitares, synthés et batteries noyées d’effets – toutes enregistrées en live – portent des couplets planants sur la conscience, la santé mentale, l’identité et la place qu’elle nous donne en société… Tirant profit de toute la magie de l’Auto-Tune et d’autres effets vocaux, il s’y révèle comme un vocaliste touchant doublé d’un poseur de rimes créatif.

Longtemps considéré comme l’un des emblèmes de la génération SoundCloud, Yachty n’a pas seulement redéfini son univers avec Let’s Start Here mais offert l’un des meilleurs albums entendus cet hiver. Interrogé par Billboard en février, il l’affirmait sans détour : “F$ck any of the albums I dropped before this one.” Un nouveau départ rendu possible grâce au casting de premier choix qu’il réunit autour de lui : Mac DeMarco, Foushée, Diana Gordon, le producteur Justin Raisen (David Bowie, Yves Tumor, Kylie Minogue…), Ben Goldwasser du groupe MGMT ou encore Patrick Wimberly, qui formait Chairlift avec Caroline Polachek.

MILEY CYRUS – ENDLESS SUMMER VACATION

“You’re questioning the science, ’cause you don’t understand
How I’m doing what I’m doing in a fucking handstand
You found it so impressive that I do it again
My other one is busy, so I use my left hand” _ HANDSTAND

Dès l’annonce d’Endless Summer Vacation, le monde se doutait que Miley préparait encore quelque chose de grand. Après avoir livré les plus beaux concerts de sa carrière pendant la promo de Plastic Hearts, le single “Flowers” annonçait une nouvelle renaissance qui semblait faire la synthèse de toutes les expérimentations rock, country et pop qu’elle avait menées ces dix dernières années. Miley allait-elle sortir son plus bel album ? Pour moi, c’est un grand oui !

Naviguant entre pop romantique, disco acide et country mélancolique – genre qui coule littéralement dans ses veines – Endless Summer Vacation sonne comme l’album d’une artiste en paix avec elle-même et son passé. On y retrouve la rébellion de Bangerz, la sophistication de Her Dead Petz, l’authenticité de Younger Now et même l’insouciance de Breakout : comme si elle avait finalement trouvé le moyen d’être toutes ces Miley à la fois. Un cocktail d’énergies rock’n’roll, glamour et hippie chic particulièrement bien ficelé sur les morceaux “Rose Colored Lenses”, “Handstand”, “Violet Chemistry” ou la bombe ultra-addictive “River”.

C’est donc une célébration de l’infinité de couleurs qui composent son univers qu’offre Miley avec son 8e album. Le triomphe d’une ado devenue rock star, puis role model.

MANESKIN – RUSH

“Cool kids, they do not use floss
Marry me in the countryside
Honestly, I don’t give a fuck
I’m addicted to rock and roll” _ KOOL KIDS

Avec RUSH!, Damiano, Victoria, Thomas et Ethan tirent le meilleur de leur pop-rock hybride et survoltée qui transcende quatre décennies musicales avec l’esprit léger et festif. Comme l’expliquait Elisabeta dans son article : “S’il y a bien quelque chose qu’on ne peut pas faire, c’est ranger Måneskin dans une case”. Avec eux, il n’y a plus à choisir : on enchaîne riffs mélancoliques, attaques de batteries brutales, couplets détraqués et refrains emo, just for the sake of rock’n’roll !

Composé principalement en anglais, RUSH! se démarque du reste de leur discographie par une production plus pop et des lyrics qui soulignent l’humour cynique avec lequel ils observent le monde du show-business et la société dans son ensemble. Une ambition pop et un second degré qui leur a valu un petit coup de media-bashing, notamment de la part de journalistes américain.e.s semble-t-il effrayé.e.s par un peu de nouveauté. How to miss a party…!

SAM SMITH – GLORIA

“Have you ever felt like being somebody else?
Feeling like the mirror isn’t good for your health?
Every day, I’m tryin’ not to hate myself
But lately, it’s not hurtin’ like it did before
Maybe I am learning how to love me more” _ LOVE ME MORE

Fin 2022, Sam Smith opérait un retour fracassant avec un banger abrasif et sensuel aux sonorités trap électro jusqu’alors inédites dans sa discographie. Composé en collaboration avec Kim Petras, “Unholy” marquait le début d’une nouvelle era placée sous le signe de la confiance en soi, de la queer pride et de la liberté artistique. Un virage couronné d’un succès retentissant qui aura permis au monde entier de découvrir la fabuleuse Kim – présente sur la quasi-totalité des performances live du titre, de la scène des Grammys au Madison Square Garden – et le nouveau visage, plus empowered que jamais, de Sam Smith.

Dans la lignée de “Unholy”, Gloria est un disque rythmé, sensuel et délicieusement unapologetic. Il s’ouvre sur deux ballades traditionnelles du registre de Sam sur lesquelles iel évoque son chemin vers l’acceptation de soi (“Love Me More”), puis son incompréhension face aux discriminations induites par le conservatisme religieux (“No God”) avant d’entrer dans le vif du sujet. Si le chemin aura été long avant de pouvoir revendiquer librement la complexité de son identité, l’éclosion de Sam est désormais actée, matérialisée sous la forme d’une suite de hits tous plus fierce les uns que les autres. Outre les apparitions de Jessie Reyez, Koffee et Calvin Harris, iel convie les légendes de la culture queer américaine – RuPaul, Divine, Lilli Vincent ou Judy Garland – sur des interludes composés à partir d’extraits samplés.

Malheureusement, ce genre de célébration LGBTQI+ n’est pas du goût de tous.tes, et le backlash a été particulièrement violent lorsque Sam a choisi de développer une esthétique ironiquement démoniaque tout au long de sa promo. Outfits post-goth, performances décadentes et chapeau cornu : la formule parfaite pour titiller les bien-pensants incapables de saisir la logique de réappropriation derrière sa démarche. If you want me to be evil, so be it ! De quoi confirmer l’aspect absolument iconique de Gloria et la place particulière qu’occupe aujourd’hui Sam Smith au sein de sa génération d’artistes.

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